La Confédération a autorisé aujourd’hui l’utilisation de l’e-voting lors des élections au Conseil national de 2023. De nombreux initiateurs de la initiative populaire fédérale pour un «moratoire sur le vote électronique» sont consternés par cette décision. L’évaluation des risques de la Chancellerie fédérale et les arguments du Conseil fédéral ne sont pas compréhensibles. Un nouveau lancement de l’initiative est donc à l’étude.

Les principaux arguments contre le vote électronique n’ont pas changé au cours des dernières années :

  • Le vote électronique doit être aussi sûr et vérifiable que le vote traditionnel aux urnes. Or, rien n’est vérifiable pour le citoyen ordinaire, car ni la cryptographie ni les codes des programmes ne sont compréhensibles par tous.
  • Notre démocratie directe est menacée, car les résultats ne sont fiables que dans la mesure où n’importe quel système ou fournisseur l’est.
  • Le vote et l’élection ne seront ni plus simples, ni plus efficaces, ni moins chers. Actuellement, la Poste pratique une politique de dumping, au moins sur les prix, afin de pénétrer le « marché ».

Quelques citations de membres du comité de l' »Initiative populaire pour un moratoire sur le vote électronique » à utiliser librement :

  • Jorgo Ananiadis, président du Parti Pirate Suisse : « Les multimillions d’argent du contribuable qui sont dépensés avec le vote électronique seraient utilisés de manière bien plus efficace et judicieuse dans d’autres projets de numérisation ».
  • Nicolas A. Rimoldi, directeur de campagne d’initiative : « La confiance de la population dans la démocratie ne doit jamais être mise en péril par des systèmes de vote électronique peu sûrs ».
  • Jean Christophe Schwaab : « Le vote électronique met en danger la confiance des électeurs. Car ils sont contraints de déléguer le contrôle du déroulement des élections et des votations ainsi que du dépouillement à des experts et à des entreprises privées ».
  • Philippe (Pipo) Burger, vice-président du Parti pirate suisse : « Cette expérience sur notre démocratie est inutile, coûteuse et va saper la confiance dans la démocratie ».